• Chichén Itzá

     Bonjour à vous qui nous suivez, quotidiennement ou plus épisodiquement. Mille mercis pour vos commentaires qui nous font toujours plaisir.

    Aujourd'hui, le programme fut chargé. La journée a débuté ce matin tôt par la visite -de jour- de Chichén Itzá. Nous avons eu la bonne idée d'arriver à l'ouverture (un peu avant même), vu les hordes de touristes débarquant vers 10h30. Nous étions les premiers à investir le site avec nos voisins de chambrée stéphanois. Une fois entrés sur les lieux, nos routes se sont séparées, bien que nous nous soyons croisés régulièrement au cours de la visite. Que dire sur Chichén Itzá? Beaucoup de choses. Trop pour tout commenter et tout raconter. Nous sommes déjà assez long comme cela dans nos écrits. Pour faire simple, le site est composé de deux parties : une maya pure (dite Puuc), et une plus récente dite maya-toltèque. Comme d'autres lieux, Chichén Itzá a été érigée une première fois, abandonnée, puis ré-investie plus tard, avant d'être définitivement oubliée. La nature se chargeant de la masquer aux conquistadores puis au monde avant se découverte il n'y a pas si longtemps.

    Nous commençons la visite par la partie toltèque, la mieux préservée et la plus impressionnante. Après quelques dizaines de mètre seulement, nous tombons nez à nez avec le temple le plus imposant. Celui là même que nous partagions avec vous hier, au travers de photos presque noires. Majestueux! Son orientation est fonction de la direction des rayons du soleil lors des équinoxes, révélant les connaissances en astronomie et géométrie des mayas. Peut-être pouvons nous trouver là matière à exercice mathématiques pour nos petites têtes blondes. Passons à l'arithmétique à présent. Chaque escalier compte 91 marches, sauf un avec une de plus. Sachant qu'il y a 4 faces, nous vous laissons faire le compte et conclure quant à la signification des marches… Nous ne nous attarderons pas sur le rôle sacré du temple qui servait à implorer le dieu Chac afin qu'il apporte la pluie, pour faire pousser les semences. Nous continuons notre route en direction du terrain de pelote. Immense, c'est le moins que l'on puisse dire. C'est le plus grand de tous les sites de la région semble-t-il. En tous les cas, c'est bien le plus grand que nous ayons vu jusque là. Sur les enceintes, de chaque côté, nous y observons attentivement des frises finement sculptées. Corenthin ayant décodé leurs significations (à l'aide du guide du routard), nous nous y attardons un peu plus. Nous découvrons gravé dans la pierre un joueur avec une batte (à droite). A sa gauche, se trouve une balle de pelote avec un crâne à l'intérieur symbolisant la mort ("regarde papa, on le voit super bien!"). Rappelons nous que ce jeu mettait en scène la lutte entre le monde et l'inframonde. Entre les deux -joueur et balle- est représenté le capitaine de l'équipe vainqueur, la tête coupée, "c'était un honneur" comme dit le routard. "Mais ils étaient fous ce mayas" ajoute mon guide en culottes courte. De son cou jaillissent 6 jets de sang représentant les 6 joueurs de l'équipe (sans leur capitaine). Au centre du terrain, l'acoustique est incroyable : en frappant dans nos mains plusieurs échos nous reviennent aux oreilles. Le bruit des joueurs frappant dans la balle de bois devait être assourdissant. Nous finissons tout de même par quitter le terrain, pour passer devant un certain nombre de temples, entre autres : le temple de l'aigle et du jaguar (l'aigle sculpté tenant dans ses serres le coeur d'un sacrifié), le temple de Venus (orné d'un serpent qui ondule, de poissons, et du dieu Quetzalcóati  (serpent à plume - dieu de la fertilité), sortant de la bouche d'un serpent)… Cahin-caha, nous arrivons devant le temples dit des milles colonnes -en raison des ses très nombreuses… colonnes bien sûr-. Mille? J'avoue que nous n'avons pas eu le courage de compter. Nous longeons son enceinte pour découvrir une multitude d'autres structures et places (marché, bain de vapeur). Nous passons à côté d'une cenote, à peine visible dans la jungle malgré sa taille énorme, avant d'aborder la partie maya pure. Bien que plus abimées, plusieurs temples, "églises" (nom donnés par les espagnols, bien sûr) et autres bâtiments rythment notre ballade. Là encore beaucoup de frises ornes les façades. Nous finirons par un crochet vers une seconde cenote, située en bout de site. Celle-ci servait également de lieu cérémoniel. Des offrandes y étaient jetées aux dieux… Bref, une matinée superbe. Un seul bémol: le site est littéralement envahi par les marchands ambulants dès le milieu de matinée. On se croirait au marché aux puces un dimanche aux heures d'affluence. C'est bien dommage car à mon sens cela porte un coup à la beauté du cadre.

    Nous quittons les lieux un peu avant midi et avons à peine le temps d'attraper un bus pour Merida. Tout confort ce qui me surprend pour une seconde classe. Ayant pris le bus avant l'heure, quelque chose me dit que nous avons pris une première classe au prix de la seconde. Tant mieux! Nous voyons en route quelques maisons toujours construites sur le modèle maya de l'époque : enceintes à l'aide de pieux en bois et toit en chaume. Tout juste quelques unes ont vu la tôle ondulée remplacer la chaume : signe des temps "modernes". A Mérida, nous changeons de terminal (en taxi…) et avons la chance d'avoir un bus presque tout de suite pour Santa Elena, à quelques lieux d'Uxmal que nous visiterons demain. Tout s'enchaîne à merveille… Mais la mécanique ne tardera pas à s'enrayer. Ce second bus était un peu moins moderne. Enfin, il était franchement déglingué.  Nous finissons par tomber en panne. Fatalement. Le chauffeur peste, ce qui ne nous rassure pas. Il sort, ouvre le capot, revient, prend une pince, bricole un peu, et coupe le moteur. Nous ne sommes qu'à 30 km de Santa Elena… pas de chance. Au bout de 20', le chauffeur remonte dans le bus et redémarre, nous prouvant que si ses talents de conducteur sont à réviser, ceux de garagiste-bricoleur ne sont pas si mal. Nous arrivons en sueur à l'auberge où nous passerons la nuit. Pas de spectacle ce soir : le taxi est un peu cher pour notre bourse qui maigrit comme peau de chagrin. Nous sommes également bien fatigués. Nous prenons le temps d'aller à un cybercafé pour tenter de poser ce récit. Peine perdue, le réseau est déraisonnablement lent. Nous sommes coupés d'internet ici, et même de réseau téléphonique, mais les lieux sont très jolis et cela nous fait également du bien.

    Hasta pronto…

    Chichén Itzá

     

    La partie toltèque

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    La partie maya pure (Puuc)

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